Titre : Passé imparfait
Auteur : Julian
Fellowes
Année d’édition :
2015
Edition : 10/18
Nombre de pages :
644
Genre :
Contemporain
4ème de
couverture :
Une
invitation de Damian Baxter ? Voilà qui est inattendu ! Cela fait
près de quarante ans qu’ils sont fâchés ! Inséparables durant leurs études
à Cambridge, leur indéfectible amitié s’est muée en une haine féroce, à la
suite de mystérieux événements survenus lors de vacances au Portugal en 1970.
Après de déconcertantes retrouvailles, la révélation tombe : riche, à
l’article de la mort, Damian charge le narrateur, sur la foi d’une lettre
anonyme, de retrouver parmi ses ex-conquêtes – six jeunes filles huppées qu’ils
fréquentaient alors – la mère de son enfant.
Un voyage vers le passé plein de fantômes et de stupéfiantes révélations…
Un voyage vers le passé plein de fantômes et de stupéfiantes révélations…
Avec
une verve élégante, le créateur de la série Downton
Abbey signe un portrait au vitriol de l’aristocratie anglaise bousculée par
les sixties.
Mon
avis :
Pour
tout dire, j’ai acheté ce livre sans vraiment lire son résumé. Je me suis
simplement basée sur le fait que l’auteur, Julian Fellowes, était le créateur
de la série Downton Abbey que j’avais beaucoup aimé. J’en avais donc conclu que ce
livre allait me plaire et je ne me suis pas tellement trompée.
Cependant, les
deux gros points noirs de ce livre sont, à mon avis, les longueurs et les
répétitions.
La
mise en place de l’histoire m’a paru très longue : le narrateur se rend au
chevet d’un ancien ami mourant, qu’il n’a pas revu depuis plus de quarante ans
suite à un événement mystérieux, et ce dernier lui demande une faveur :
retrouver la mère de son enfant. S’ensuit alors un flash-back qui nous raconte
en détail la rencontre entre les deux personnages mais également avec tous les
autres protagonistes de l’histoire. Nous avons donc beaucoup de détails et pas mal de digressions. Ce début m’a totalement perdue et j’ai bien
failli arrêter ma lecture car tout se mélangeait dans mon esprit. Cela s’est
arrangé par la suite car le narrateur va rencontrer une à une les 6
potentielles femmes, toutes d’anciennes conquêtes de Damian ayant eu un enfant
entre 1968 et 1970. Mais c’est à partir de là que les répétitions s’enchaînent.
En
effet, les rencontres avec chacune des femmes se passent plus ou moins toutes de la même
façon :
- Qu’est-ce que tu deviens ?
- Qu’est-ce que deviens Damian ?
- Ton enfant ne serait pas le
sien ?
Et
chacune de ces rencontres se termine par un constat : leur vie aurait été
bien meilleure si elles avaient épousé Damian.
Néanmoins,
j’ai quand même apprécié un minimum ce livre, une fois entrée complètement dans
le récit. L’histoire nous présente très bien l’évolution des personnages, ayant
grandi dans la haute société londonienne des années 60 avec des habitudes et
mœurs de l’époque et confrontés à la réalité des années 70 avec la fin de tout
ce qu’ils ont connus comme les bals et les présentations officielles pour
arriver jusqu’aux années 2000 avec le bilan de leur vie.
En effet, avant
chaque rencontre avec les différentes femmes, le narrateur nous raconte un
événement particulier de la Saison de 1968 ayant un rapport avec cette femme,
ce qui nous permet d’avoir déjà une idée de sa personnalité, avant de la « rencontrer »
réellement. Lors de l’échange avec le narrateur, il nous est alors montré le
parcours de chacune d’elle et leur bilan à l’aube de la cinquantaine.
Le roman nous
présente quelques moments très touchants, notamment avec le narrateur.
Celui-ci, qui est d’ailleurs le seul personnage à ne jamais être nommé, est le personnage
qui évolue le plus lors de cette histoire. Plus que tous les autres personnages,
il prend conscience de ce qu’il était et de ce qu’il est devenu. Tout d’abord
passif pendant la majorité de sa vie, la mission de Damian lui permet de s’affirmer
et de se révéler aux autres.
Enfin, le moment
de la révélation arrive dans les toutes dernières pages du roman, avec notamment
le récit des fameuses vacances au Portugal dont tout le monde se souvient, qu’ils
évoquent tous mais dont personne ne souhaite réellement parler. L’auteur nous
fait patienter tout au long du roman mais ce dénouement m’a particulièrement
plu et mon attente a été largement récompensée.
Finalement, bien
que mon avis soit mitigé, je peux quand même dire que j’ai apprécié ce roman
pour l’évolution des personnages et le « suspens » que l’auteur a mis
tout au long de son histoire. Cependant, il faut un peu s’accrocher pour passer
le début mais cet effort ne sera pas vain.
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